Le Serment des Horaces (1785)
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Le Serment des Horaces (1785)
Le Serment des Horaces (1785)

Le Serment des Horaces est l'un des plus célèbres tableaux du peintre Jacques-Louis David, qui l'achève en 1785. C'est une commande officielle de la Direction des Bâtiments du Roi.
Il est considéré comme un chef-d'oeuvre du néoclassicisme, mouvement pictural que son auteur personnifie totalement et même encore aujourd'hui. Conservée au musée du Louvre, la toile est de grande dimension : 330 centimètres de hauteur pour 425 centimètres de largeur.
Ce tableau est une peinture d'Histoire. En effet, il représente un épisode central de l'histoire légendaire de la Rome Antique. Les frères Horaces défendent en combats singuliers la cité romaine contre d'autres frères, les Curiaces, qui sont, eux, les champions de la ville d'Alble, rivale de Rome. Les deux familles sont liées entre elles, par les soeurs respectives : les soeurs des Horaces ont épousé les frères Curiaces et les soeurs de ces derniers, les Horaces. Le sacrifice, dont les prémices sont représentés ici avec le serment des frères champions de Rome, exlate les vertus patriotiques.
Le combat singulier entre les champions fit de nombreux morts. Seul le frère aîné des Horaces survécut et fut maudit par sa propre soeur, Camille, dont il avait tué l'époux. Le survivant va d'ailleurs tuer sa soeur pour la punir en quelque sorte d'avoir été l'épouse de son ennemi. On suppose que le frère survivant est celui qui se trouve au premier-plan du tableau et qui attire immédiatement l'oeil du spectateur qui se trouve en présence du tableau.
Sur le tableaux, on voit le moment où les frères Horaces jurent à leur père de défendre coûte que coûte la cité romaine contre les attaques d'Albe. Ils vaincront ou mourront, durant ce duel qui va les opposer aux Curiaces. Si le combat est mentionné dans plusieurs oeuvres latines majeures comme celles de Tite-Live ou Plutarque, par exemple, l'épisode du serment, lui, a été inventé de toutes pièces par David. Il est possible que le peintre, qui était franc-maçon, se soit inspiré des procédures de serment utilisés à son époque dans cette fameuse société secrète qu'est la Franc-Maçonnerie. Ce serment traduit en fait le courage et la fierté, dans l'esprit du peintre. Ce dernier brise les règles habituelles de composition, en décentrant les sujets principaux. Il ne tient pas non plus compte des principes académiques, en traitant ses couleurs et ses reliefs de manière relativement plate. C'est particulièrement très construite et régulièrement comme pouvaient l'être les oeuvres des classiques, à l'instar de Nicolas Poussin. Pour Le Serment des Horaces, David a d'ailleurs repris des éléments du très célèbre tableau de Poussin, L'Enlèvement des Sabines, qui reprend lui aussi un épisode de l'Histoire légendaire de Rome.
Le Serment des Horaces s'organise néanmoins autour d'une trinité très présente. Le chiffre trois est omnipréent dans la composition de l'oeuvre. En effet, ce tableau a toujours été considéré comme un chef-d'oeuvre de perfection et de stabilité. Ici, on compte trois groupes de personnages, chacun inscrit dans trois arches, présents à l'arrière-plan. Les Horaces sont trois frères, comme les Curiaces et ils ont chacun trois soeurs...Dans le tableau, on peut voir ces trois frères face à leur père, qui leur tend trois épées. Les femmes, qui représentent le troisième groupe et symbolisent la solidarité dans le malheur, sont également au nombre de trois. On en déduit que ce sont les soeurs des Horaces qui voient partir leurs frères se battre à mort contre leurs époux : dans ce tableau, le drame est omniprésent et ce sont les femmes, isolées des frères et du père, qui symbolisent ce drame et suscitent ainsi la pitié. Elle symbolisent aussi les sentiments privés tandis que les hommes eux, personnifient plutôt les sentiments publics puisqu'il s'apprêtent à mettre leur vie en danger pour leur ville.
Dans ce tableau, on retrouve l'influence de Poussin, qui n'est pas étonnante, les peintres néoclassiques se réclamant de l'héritage des peintres classiques du XVIIème siècle. Mais, ce qui est plus étonnant, c'est la touche presque caravagesque que l'on trouve dans Le Serment des Horaces, avec un clair-obscur qui peut rappeler le célèbre peintre italien, père, d'ailleurs, de cette innovation technique.

Le Serment des Horaces est l'un des plus célèbres tableaux du peintre Jacques-Louis David, qui l'achève en 1785. C'est une commande officielle de la Direction des Bâtiments du Roi.
Il est considéré comme un chef-d'oeuvre du néoclassicisme, mouvement pictural que son auteur personnifie totalement et même encore aujourd'hui. Conservée au musée du Louvre, la toile est de grande dimension : 330 centimètres de hauteur pour 425 centimètres de largeur.
Ce tableau est une peinture d'Histoire. En effet, il représente un épisode central de l'histoire légendaire de la Rome Antique. Les frères Horaces défendent en combats singuliers la cité romaine contre d'autres frères, les Curiaces, qui sont, eux, les champions de la ville d'Alble, rivale de Rome. Les deux familles sont liées entre elles, par les soeurs respectives : les soeurs des Horaces ont épousé les frères Curiaces et les soeurs de ces derniers, les Horaces. Le sacrifice, dont les prémices sont représentés ici avec le serment des frères champions de Rome, exlate les vertus patriotiques.
Le combat singulier entre les champions fit de nombreux morts. Seul le frère aîné des Horaces survécut et fut maudit par sa propre soeur, Camille, dont il avait tué l'époux. Le survivant va d'ailleurs tuer sa soeur pour la punir en quelque sorte d'avoir été l'épouse de son ennemi. On suppose que le frère survivant est celui qui se trouve au premier-plan du tableau et qui attire immédiatement l'oeil du spectateur qui se trouve en présence du tableau.
Sur le tableaux, on voit le moment où les frères Horaces jurent à leur père de défendre coûte que coûte la cité romaine contre les attaques d'Albe. Ils vaincront ou mourront, durant ce duel qui va les opposer aux Curiaces. Si le combat est mentionné dans plusieurs oeuvres latines majeures comme celles de Tite-Live ou Plutarque, par exemple, l'épisode du serment, lui, a été inventé de toutes pièces par David. Il est possible que le peintre, qui était franc-maçon, se soit inspiré des procédures de serment utilisés à son époque dans cette fameuse société secrète qu'est la Franc-Maçonnerie. Ce serment traduit en fait le courage et la fierté, dans l'esprit du peintre. Ce dernier brise les règles habituelles de composition, en décentrant les sujets principaux. Il ne tient pas non plus compte des principes académiques, en traitant ses couleurs et ses reliefs de manière relativement plate. C'est particulièrement très construite et régulièrement comme pouvaient l'être les oeuvres des classiques, à l'instar de Nicolas Poussin. Pour Le Serment des Horaces, David a d'ailleurs repris des éléments du très célèbre tableau de Poussin, L'Enlèvement des Sabines, qui reprend lui aussi un épisode de l'Histoire légendaire de Rome.
Le Serment des Horaces s'organise néanmoins autour d'une trinité très présente. Le chiffre trois est omnipréent dans la composition de l'oeuvre. En effet, ce tableau a toujours été considéré comme un chef-d'oeuvre de perfection et de stabilité. Ici, on compte trois groupes de personnages, chacun inscrit dans trois arches, présents à l'arrière-plan. Les Horaces sont trois frères, comme les Curiaces et ils ont chacun trois soeurs...Dans le tableau, on peut voir ces trois frères face à leur père, qui leur tend trois épées. Les femmes, qui représentent le troisième groupe et symbolisent la solidarité dans le malheur, sont également au nombre de trois. On en déduit que ce sont les soeurs des Horaces qui voient partir leurs frères se battre à mort contre leurs époux : dans ce tableau, le drame est omniprésent et ce sont les femmes, isolées des frères et du père, qui symbolisent ce drame et suscitent ainsi la pitié. Elle symbolisent aussi les sentiments privés tandis que les hommes eux, personnifient plutôt les sentiments publics puisqu'il s'apprêtent à mettre leur vie en danger pour leur ville.
Dans ce tableau, on retrouve l'influence de Poussin, qui n'est pas étonnante, les peintres néoclassiques se réclamant de l'héritage des peintres classiques du XVIIème siècle. Mais, ce qui est plus étonnant, c'est la touche presque caravagesque que l'on trouve dans Le Serment des Horaces, avec un clair-obscur qui peut rappeler le célèbre peintre italien, père, d'ailleurs, de cette innovation technique.
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