La Mode Sous le Second Empire ( 1840-1870)
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( Bow Tie )
LaTsarine
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La Mode Sous le Second Empire ( 1840-1870)
La Mode sous le Second Empire
De 1840 à1845 s’amorce le tournant qui conduit la mode à l’imitation du XVIIIème siècle, conformément aux tendances du style Pompadour : Le corsage s’allonge, dessinant souvent une ointe dur le devant de la jupe, qui allonge elle aussi et produit un effet, réel ou simulé, de jupe de dessus, ouvrant sur une jupe de dessous. Les manches longues sont étroites, soit bouillonnées par une succession de bracelets froncés, soit complètement collante. Vers 1843, elles sont surmontées en haut de petits mancherons, qui restent les seules manches de la robe du soir et encadrent alors l’immense décolleté bateau dont Palmyre, la célèbre couturière du temps, s’est fait une spécialité. Les épaules, devenues très étroites, sont enveloppées par des berthes. Les canezous descendent en pointe devant et derrière jusqu’à la taille, rappelant par leur forme la pièce d’estomac en honneur sous louis XV et XVI. Les manteaux se raréfient au profit de châles cachemire longs, que l’on porte pliés en deux, un angle rabattu su les épaules qui se trouvent alors recouvertes de quatre épaisseurs d’étoffe. Pour la demi-saison, on préfère les mantelets bordés de volants, qui étriquent un peu la silhouette, ou les capes mi-longues.
Les chaussures reprennent enfin un petit talon ; cependant, il demeure très plat.
A cette époque, on aime les taffetas imprimés sur chaînes qui rappellent les anciens chinés à la branche, les étoffe semées de bouquets et de guirlandes, les dentelles à motifs chantournés et, plus tard, les rayures. Les manchettes de lingerie, à volants, se réfèrent aux « engageantes », et la pointe que les corsages dessinent sur les jupes aux corps à baleine. Mais la Crinoline, employée de 1845 à 1869, est l’élément le plus caractéristique de la mode vestimentaire du second Empire ou en Angleterre de la mode Victorienne. Elle est une interprétation des paniers. La crinoline doit son nom à l’étoffe tramée de crin dans laquelle elle est réalisée. En 1856, grâce à Auguste Person, elle s’arme de cerceaux reliés les uns aux autres par des cordons ou passés dans un jupon de cotonnade.
1840
1842
La Reine Victoria, 1842
1843
1843
De 1845 à 1860 la crinoline est ronde sous une jupe garnie de volants superposés. Elle est utilisée aussi bien le soir que le jour car elle est indépendante et peut s’associer à deux corsages assortis. Celui de jour, particulièrement entre 1852 et 1858, est une petite jaquette dont la basque constitue pour l’œil le premier volent de la jupe. Ses manches pagode trois-quarts, tout d’abord assez étroites et portées avec des manchettes de mousseline blanche à deux volants, s’élargissent peu à peu et finissent par se fendre.
Vers 1848, certaines robes sont en une seule pièce, avec un très long corsage qui dessine une pointe. Plus tard, les robes d’été, en mousseline blanche, sont également d’une seule pièce grâce à une petite ceinture incrustée. Elles s’agrémentent de fichus volantés et de petites berthes. Le corsage du soir, en pointe devant, est baleiné, pourvu de petits mancherons bouillonés et largement décolleté en ovale. Les garnitures sont des rubans, chicorées découpées, franges de soie, petits pompons, galons disposés en brandebourgs.
1848
1852
1853
1853
1853
1853
1854
1854
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1856
1857
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1859
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1859
1859
Vers 1860, on porte avec des manchettes à poignets très gonflées sur l’avant-bras. Ce corsage s’ouvre devant sur une guimpe-plastron, ou se boutonne jusqu’à l’encolure ronde garnie d’un petit col en mousseline ou dentelle.
Aux manteaux on préfère les mantelets, petites pèlerines pourvues de deux longs pans devant, et entre 1852 et 1860, les basquines, jaquettes trois-quarts cintrées qui s’étalent sur la crinoline, ainsi que les châles en été, de mousseline, soie ou dentelle et, en hiver, de cachemire, carrés ou long.
En 1857, naît la haute couture, fondée par Charles-Frederic Worth, un anglais qui travaillait depuis plusieurs années à Paris chez Gagelin , marchand de modes renommé, et qui s’installe rue de la Paix, quartier encore peu fréquenté qu’il va contribuer à lancer. Il applique à la coutume les principes de la grande industrie naissante. Ainsi, il a l’idée du modèle, qu’il propose à la cliente (comme en confection, mais exécuté sur mesure et avec un soin extrême), et du mannequin vivant, pour le lui présenter dans un cadre luxueux qui nécessite un important investissement.
De 1861 à 1866, la crinoline devient immense. Elle s’allonge en arrière et soutient une jupe qui fait un mouvement de traîne. Les lignes de la toilette se raidissent, la taille remonte, les manches sont plates. Des garnitures (galons, soutache, dentelle ou petit biais de satin) soulignent de dessins géométriques l’empiècement, le montage des manches et les fentes des poches. Le soir le profond décolleté du corsage étroit laissait le haut des seins, les épaules et les bras nus. Cependant, on peut diviser cette période en deux. Avant 1864 le corsage dessine encore une petite pointe devant, le décolleté de la robe du soir reste ovale, le chignon ou les anglaises tombent sur la nuque, le chapeau reste une petite capote aux brides nouées sous le mentons qui s’élève un peu au-dessus du front, fixée avec une passe, et comporte des épis, des fleurs, de petits volants de dentelle. Pour accompagner cette capote, on porte la basquine cintrée, le mantelet à volant ou le châle. Après 1864, une ceinture à deux pans flottants orna la taille, le décolleté devient carré et le chignon, remontant à l’arrière de la tête, permet l’usage d’un petit chapeau en forme de plateau, qui conserve cependant les brides de la capote. Le goût des paletots tronconiques, assortis aux robes, commence à se répandre.
Dehors, on porte des capes, des burnous, qui s’évasent sur la crinoline et des châles cachemire longs qu l’on peut plier de différentes façons pour en faire apparaître l’un ou l’autre motif et sembler ainsi en possède plusieurs exemplaires.
Les tons des tissus, des moires, des taffetas, des failles, des toiles de coton pour la campagne, unis puis rayés, deviennent de plus en plus violents, avec prédominance des verts et des bleus.
Après la haute couture, la haute mode est à son tour fondée par Caroline Reboux qui, en 1865, s’établit 23, rue de la Paix.
1860
1860
1860
1860
1860
1860
1860
1860
1861
1862
1862
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1863
1863
1863
1863
1863
1863
1864
De 1867 à 1869, les détails de la toilettes restent à peu près les mêmes, mais la crinoline, combattue par Worth, se réduit soudain à un modestes tronc de cône dit crinoline empire. On voit apparaître quelques robes princesse, d’une seule pièce, qui allongent la silhouette. Une autre tendance concernant la marche à pied et les courses en montagne retrousse le bas des jupes, dégageant ainsi la cheville. On aperçoit alors les bottines d’étoffe ou de cuir, de nouveau pourvues, depuis 1840, d’un petit talon. Le soir, les souliers deviennent des escarpins, noirs ou assortis aux toilettes.
Les petites ombrelles (qui deviennent parfois, à la campagne ou aux eaux, des chapeaux-ombrelles montés sur une couronne d’étoffe) sont à manche pliant (on les appelle alors des ombrelles-marquise) en écaille ou ivoire sculpté, et recouvertes de soir ou de dentelle (Chantilly ou point d’Angleterre). Le sac à main est utilisé surtout pour les voyages et prend lors l’aspect d’une sacoche ou d’une valise d’un format réduit. En revanche, pour le soir, les éventails, qui souvent imitent les éventails Louis XV, sont en faveur, ainsi que les mouchoirs, merveilleusement brodés eu plumetis et que l’on borde de Valenciennes.
1868
1869
1870
A Paris la période de 1850 à 1870, fut une époque de grandiose splendeur. Mais la mode de la crinoline eut aussi son côté sombre. En 1859, un journal parisien relate le récit d’une tragédie : une jeune femme dont toutes les rivales admiraient la finesse de la taille, mourut deux jours après un bal. Qu’était-il arrivé ? « Sa famille voulut savoir ce qui avait causé la mort subite à un si jeune âge et il fut décidé de pratiquer une autopsie. Le résultat fut étonnant : le foie avait été percé par trois côtes !!! Voici comment on peut mourir à 23 ans, non pas de typhus ni en accouchant, mais à cause d’un corset !
Re: La Mode Sous le Second Empire ( 1840-1870)
Mon tableau préféré ! Winterhalter en première image ça fait chaud au cœur !
Encore merci pour ces magnifiques images !
Encore merci pour ces magnifiques images !
Re: La Mode Sous le Second Empire ( 1840-1870)
Le premier tableau représente l'impératrice Eugénie (robe blanche et fleurs violettes en haut du tableau vers la gauche) il me semble :)
C'est d'ailleurs mon fond d'écran :)
C'est d'ailleurs mon fond d'écran :)
BetteDavis- Lizzie Bennet
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Date d'inscription : 19/08/2010
Age : 29
Re: La Mode Sous le Second Empire ( 1840-1870)
Exactement !
Tu as de bons goûts pour les fonds d'écran alors ! :)
Tu as de bons goûts pour les fonds d'écran alors ! :)
Re: La Mode Sous le Second Empire ( 1840-1870)
Merci :) Mais bon, je n'ai vraiment pas fait grand chose.. :)
BetteDavis- Lizzie Bennet
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Age : 29
Re: La Mode Sous le Second Empire ( 1840-1870)
C'est vrai que j'ai bourré plein d'image, mais je peux pas m'en empêcher ^^
Attendez vous à chaque article a avoir un flot d'image !
Ce tableau est juste Magnifique !
Attendez vous à chaque article a avoir un flot d'image !
Ce tableau est juste Magnifique !
Re: La Mode Sous le Second Empire ( 1840-1870)
Les images ne me dérangent pas, au contraire, tu en mets de tellement belles <3
BetteDavis- Lizzie Bennet
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Age : 29
Re: La Mode Sous le Second Empire ( 1840-1870)
AH mon époque préférée, vis à vis de la mode ! J'adore toutes ces robes, aussi magnifiques les unes que les autres.
Justement, lavoir pleins d'images est un vrai bonheur pour nos yeux et pour voir à quoi ils ressemblaient vraiment, ces vêtements à cette époque.
Justement, lavoir pleins d'images est un vrai bonheur pour nos yeux et pour voir à quoi ils ressemblaient vraiment, ces vêtements à cette époque.
Re: La Mode Sous le Second Empire ( 1840-1870)
Alors si toute cette profusion d'image ne dérange personne je continuerais ;)
Re: La Mode Sous le Second Empire ( 1840-1870)
De magnifiques robes=)
J'envie les actrices de film historiques!
J'envie les actrices de film historiques!
LoveHistory- Rose DeWitt Butaker
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Localisation : Dans mes bouquins !!!
Re: La Mode Sous le Second Empire ( 1840-1870)
C'est sûr ! D'ailleurs, en possèdes-tu ?
BetteDavis- Lizzie Bennet
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Date d'inscription : 19/08/2010
Age : 29
Re: La Mode Sous le Second Empire ( 1840-1870)
Quelles belles images... On se rend bien compte de l'évolution! Pour celles que ça interesse, j'ai trouvé un jeux où l'on peut habiller un mannequin selon la mode des années 1870, il est super bien fait, et il reprend certaines des caractéristiques que LaTsarine a ennoncées, moi j'adore! *retombe en enfance*
http://savivi.deviantart.com/art/Soulless-Victorian-Dress-Up-137124180
http://savivi.deviantart.com/art/Soulless-Victorian-Dress-Up-137124180
Avril- Jane Eyre
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