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Biographie d'Henri IV

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Biographie d'Henri IV  Empty Biographie d'Henri IV

Message par a-little-bit-dramatic Mar 21 Déc - 17:07

Henri de Bourbon est né à Pau le 13 Décembre 1553. Il est le fils de Jeanne d'Albret, Jeanne III de Navarre et d'Antoine Bourbon. Par sa mère, il est le petit-fils de Marguerite de Navarre et donc le petit-neveu de François Premier.
Couronné après la mort d'Henri III, sans héritier, il est le premier souverain français issu de la branche capétienne des Bourbons. Il est le contemporain d'un siècle ravagé par les Guerres de Religion. Il y fut d'abord impliqué en tant que prince de sang et chef protestant avant d'accéder au trône français. Afin d'être accepté comme roi par une population profondément catholique depuis plusieurs siècles, il se convertit au catholicisme mais signa l'Edit de Nantes en 1598, un traité de paix autorisant la liberté de culte pour les protestants de France. Cet édit mit fin pendant deux décennies aux guerres religieuses qui déchiraient le royaume.

*Jeunesse

Henri de Bourbon voit le jour à Pau, alors capitale de la vicomté souveraine de Béarn (aujourd'hui en région Aquitaine). Il naît donc à Pau dans le château de son grand-père maternel, le roi de Navarre, Henri de Navarre, qui espérait depuis longtemps que sa fille unique lui donne un héritier mâle. Dès sa naissance, le petit Henri est donc remis entre les mains de son grand-père. La légende veut que ce dernier ait frotté les lèvres du nouveau-né avec une gousse d'ail et respirer une coupe de vin, probablement du Juraçon, un vignoble dans lequel le roi de Navarre possédait une vigne. Ce genre de pratique n'est pas étonnante, en effet, on essayait ainsi de préserver les bébés des maladies.
Henri de Bourbon passe sa petite enfance dans la campagne de son pays. Il est élevé au château de Coarraze, dans le plus pur esprit calviniste. En effet, sa mère Jeanne d'Albretprend bien soin de l'instruire dans cette stricte morale, selon les préceptes de la Réforme.
En 1561, Charles IX, fils de Catherine de Médicis et Henri II devient roi après la mort prématurée de son frère François II. Le père d'Henri l'amène alors vivre à la cour de France où il cotoie le jeune roi et les princes de la maison royale, qui sont à peu près d'âge avec lui. Il est au centre du conflit qui oppose ses parents, en désaccord sur le choix de sa religion, sa mère souhaitant qu'il soit instruit dans le calvnisime et son père dans le catholicisme.
Durant la première guerre de religion, le jeune garçon est placé par sécurité à Montargis, sous la protection de Renée de France, fille cadette de Louis XII et d'Anne de Bretagne. Lors de cette guerre, son père trouve la mort et Henri est retenu à la Cour de France comme garant de l'entente entre la monarchie française et la reine de Navarre, sa mère Jeanne d'Albret. Cette dernière obtient de Catherine de Médicis, la reine-mère, le contrôle de son éducation et sa nomation comme gouverneur de Guyenne en 1563 : Henri n'a que dix ans.
De 1564 à 1566, il accompagne la famille royale de France durant son grand tour de France et retrouve à cette occasion sa mère, qu'il n'avait pas revue depuis deux ans. En 1567, Jeanne d'Albret le fait revenir en Béarn. Un an plus tard, Henri participe à titre observateur à sa première campagne militaire en Navarre et poursuit ensuite son apprentissage militaire durant la troisième Guerre de Religion. Sous la tutelle de l'amiral de Coligny, il assiste aux batailles de Jarnac, de La Roche l'Abeille et de Montcontour, où s'illustre notamment le futur Henri III. La première fois qu'il prend part au combat, c'est en 1570, lors de la bataille d'Arnay-le-Duc.

*Roi de Navarre

Henri succède à sa mère Jeanne d'Albret en 1572 et devient roi de Navarre sous le nom de Henri III. Le 18 Août de cette même année, il est marié à Paris à la soeur du roi Charles IX, Marguerite, la future Reine Margot. Ce mariage, refusé un temps par Jeanne d'Albret, est un mariage arrangé pour favoriser la réconciliation entre catholiques et protestants. Le mariage a lieu sur le parvis de Notre-Dame, Henri n'ayant pas droit d'entrer dans une église, en temps que protestant. Après les noces, s'ensuivent plusieurs jours de fêtes, bientôt endeuillés par le massacre de la Saint-Barthélémy, qui a lieu le 23 Août et donnera son surnom aux noces de Marguerite et Henri : "les noces vermeilles". Epargné lors de la tuerie du fait de son statut de prince de sang, Henri est contraint, quelques semaines plus tard, à se convertir au catholicisme. Il est assigné à résidence à la Cour de France et se lie alors politiquement au frère du roi, François d'Alençon et participe, en 1573, au siège de la Rochelle. Après sa participation aux complots des Malcontents (une conjuration nouée par des nobles catholiques et protestants opposés au gouvernement et qui souhaitent faire évader François d'Alençon et lui-même de la Cour de France), il est retenu prisonnier avec le duc d'Alençon au château de Vincennes et il doit la vie à la clémence du roi qui lui fait éviter la peine de mort. Il reste néanmoins retenu àa Cour et, à l'avènement de Henri III, il reçoit à Lyon un nouveau pardon du roi et participe à la cérémonie de son couronnement à Reims.
Après avoir passé plus de trois à la Cour de France comme otage, Henri profite de la cinquième Guerre de Religion pour s'enfuir, le 5 Février 1576, et rejoindre ses partisans. Il renoue avec le protestantisme et abjure le catholicisme le 13 Juin. Il soutient la cause des Malcontents mais reste néanmoins modéré, au contraire de son cousin, le prince de Condé, qui se bat avec acharnement pour le triomphe du protestantisme. Il veut en effet ménager la Cour de France et s'assurer en Guyenne la fonction de gouverneur. En 1577, il ne participe que timidement à la sixième Guerre de Religion, menée par Condé.
Il est alors confronté à la méfiance des protestants, qui lui reprochent son manque de sincérité religieuse et se tient à l'écart du Béarn, fermement tenu par les calvinistes. Mais il est plus encore confronté à l'hostilité ouverte des catholiques. En Décembre 1576, il faillit mourir dans un piège organisé dans la cité d'Eauze et, à Bordeaux, capitale de son gouvernement, il se voit refuser l'ouverture des portes de la ville. Le roi de Navarre s'installe alors le long de la Garonne, à Lectoure et à Agen, une ville proche de son château de Nérac. Sa Cour est composée de gentilshommes appartenent aux deux religions mais ses conseillers sont essentiellement protestants, comme Duplessis-Mornay et Jean de Lacvivier.
D'octobre 1578 à Mai 1579, la reine-mère de France, Catherine de Médicis, lui rend visite pour achever la pacification du royaume et, espérant le maintenant plus facilement en obéissance, elle lui ramène son épouse, Marguerite de Valois. Pendant plusieurs mois, le jeune couple va mener grand train au château de Nérac, où est basée la Cour navarraise. Une atmosphère de galanterie règne à la Cour et cette dernière attire de nombreux lettrés comme Montaigne ou Du Bartas. Henri, lui, se laisse charmer par les jeunes femmes de sa Cour et s'éprend tour à tour de deux filles appartenant à son épouse : Mademoiselle de Rebours et Françoise de Montmorency-Fosseux dite "la belle Fosseuse". Les nombreuses aventures galantes du roi vont créér la discorde dans le couple royale, qui n'a toujours pas d'enfant et provoquent le départ de Marguerite pour Paris. Le coup d'éclat de Marguerite à Agen en 1585 marquera leur rupture définitive.

*Le trône de France en vue

En 1584, l'héritier présomptif de la couronne, François, duc d'Alençon puis d'Anjou, meurt sans héritier et Henri III n'a pas d'enfant de son épouse, Louise de Lorraine-Vaudémont. Le roi envisage alors de confirmer son cousin et beau-frère Henri de Navarre comme son héritier légitime. Il lui envoie le duc d'Epernon pour l'inviter à se convertir et à revenir à la Cour. Mais, quelques mois plus tard, contraint par les Guises de signer le traité de Nemours, Henri III déclare la guerre au roi de Navarre et déclaire tous les protestants hors-la-loi. Commence alors un conflit au cours duquel Henri de Navarre affronte plusieurs fois le duc de Mayenne, frère du duc de Guise. Il est de nouveau excommunié par le pape puis doit affronter encore une fois l'armée royale qu'il bat à Coutras en 1587.
En 1589, Henri III est mortellement blessé par les coups portés par Jacques Clément, un moine fanatique. Avant de mourir, le roi de France reconnaît officiellement le roi de Navarre comme son successeur légitime et ce dernier devient donc le roi Henri IV de France, premier représentant de la dynastie des Bourbons en France.
Pour le nouveau souverain commence alors la reconquête de son royaume, car la majorité de la population ne le reconnaît pas comme roi, Henri IV n'étant pas catholique. Les ultra-catholiques de la Ligue refusent de reconnaître la légitimité de cette succession. Les royalistes catholiques lui demandent d'abjurer une nouvelle fois la foi protestante. Henri IV refuse mais, dans une déclaration publiée le 4 Août, il indique qu'il respectera toujours la religion catholique. Certains hésitent néanmoins à le suivre et les effectifs de l'armée baissent.
C'est affaibli qu'Henri IV doit mener puis abandonner le siège de Paris, car les seigneurs rentrent chez eux, ne voulant pas servir un roi protestant. Il est néanmoins victorieux du duc de Mayenne le 29 Septembre 1589, lors de la bataille d'Arques. Après son échec à reprendre Paris, il prend d'assaut Vendôme mais veille à ce qu'aucune dégradation ne viennent endommager les lieux de culte catholiques et à ce que les habitants ne souffrent pas du passage de son armée. Certaines villes se rendent alors sans combat.
Il s'emploie ensuite à accorder la liberté de culte aux protestants du royaume. En Juillet 1591, par l'Edit de Mantes les dispositions de l'édit de Poitiers de 1577 qui leur donnait une liberté très limité de culte. Le duc de Mayenne décide de convoquer les Etats Généraux en vue d'élire un nouveau roi, mais, encouragé par Gabrielle d'Estrées, sa maîtresse du moment, Henri IV décide finalement d'abjurer sa religion et annonce son intention d'être instruit dans la foi catholique. Il abjure solennellement le protestantisme le 25 Juillet 1593 et, le 27 Février 1594, il est sacré roi de France à Chartres. Il entre à Paris le 22 Mars et se voit accorder finalement l'absolution par le pape Clément VIII en 1595.
Le 13 Avril 1598, il ratifie cependant le célèbre Edit de Nantes qui accorde aux protestants la liberté de culte.

*Le mariage avec Marie de Médicis et la fin du règne

Alors que les années passent, la question de l'héritier vient de poser. En effet, Henri IV a des enfants, mais pas d'héritier légitime. Depuis quelques années, il partage sa vie avec sa maîtresse Gabrielle d'Estrées, dont il est très épris et dont il a eu plusieurs enfants. Mais la jeune femme, bien que titrée duchesse de Beaufort n'est pas issue d'une famille régnante et ne peut donc pas prétendre au titre de reine. Gabrielle d'Estrées est en plus très mal vue par la population. En 1599, enceinte du quatrième enfant du roi, elle meurt subitement d'une éclampsie puerpérale après avoir donné naissance à un enfant mort. Malgré sa douleur, le roi doit désormais envisager de prendre une épouse digne de son rang et qui lui donnera un héritier.
Son mariage avec Marguerite de Valois est annulé en Décembre 1599 et, le 17 Décembre 1600, il épouse Marie de Médicis, fille de François Ier de Médicis et de Jeanne d'Autriche. La naissance de Louis, le dauphin, en 1601, assure l'avenir de la dynastie des Bourbons.
Malgré son mariage et la perte de sa maîtresse bien-aimée, le roi a entamé une relation adultère avec Henriette d'Entragues, une jeune femme ambitieuse, qui n'hésite pas à faire du chantage au roi pour qu'il légitime les enfants qu'il lui a donné. Henriette d'Entragues complotera plusieurs fois contre son royal amant.
Le début du XVIIème siècle est marqué par des soulèvements paysans, notamment des paysans catholiques mais le pays est également peu à peu pacifiée et l'économie, rééquilibrée, connaît un assez remarquable essor : la production agricole retrouve, en 1610, son niveau de 1560, la manufacture des Gobelins est créée, les arts et techniques encouragés et, dans la contitnuité de ses prédécesseurs, Henri soutient et encourage les expéditions en Amérique.
Néanmoins, la fin du règne d'Henri IV es tmarqué par les tensions avec les Habsbourg et la reprise de la guerre contre l'Espagne. Le roi de France intervient dans la querelle qui oppose l'empereur catholique aux princes allemands et soutient ces derniers, protestants. Le souverain est en plus en désaccord avec les prêtres français, qui ressortent alors leurs sermons virulents.
Le 13 mai 1610, la reine Marie de Médicis est couronnée officiellement à Saint-Denis. Le lendemain, le roi trouve la mort, dans la rue de la Ferronnerie, assassiné par Ravaillac, un catholique fanatique. Les veines du cou sont sectionnées et le roi meurt vidé de son sang. Il est enterré le 1er Juillet 1610 à Saint-Denis, la nécropole des rois de France, après plusieurs semaines de cérémonies funèbres. Son fils Louis lui succède sur le trône sous le nom de Louis XIII alors que Marie de Médicis accède à la régence. Le petit dauphin, devenu roi par la force des choses, est certainement celui qui exprima le plus de peine lorsque on lui apprit la mort de son père, qu'il aimait et admirait. Le jeune garçon de neuf ans aurait alors prononcé cette phrase : "Ah, si j'y avais été avec mon épée, je l'eut tué!"

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Juliette Capulet

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